Monsieur Mikaele Seo a profité que l’Assemblée n’ait pas encore repris ses travaux pour travailler avec les différents cabinets ministériels sur les sujets intéressant le territoire.
Après une séance de travail avec Monsieur De Kerever, conseiller outre-mer du président de la République, le député Mikaele Seo s’est rendu au ministère de la fonction publique. Durant cette rencontre, il a rappelé l’importance de conclure le dossier du décroisement et d’offrir de véritables perspectives aux « 39 », les oubliés du décroisement. Il a donc remis la liste de ces 39 personnes qui souhaitent pouvoir intégrer la Fonction Publique d’État.
Il a longuement exposé la situation des agents des circos rappelant que ceux-ci sont reconnus et payés par l’État et a demandé que le statut propre à ces personnels soit abandonné.
De même, le député a cité la situation des pompiers qui accomplissent une responsabilité régalienne, également payée par l’État. Il leur faut un budget pérenne et surtout prévoir un équipement adapté à la hauteur de l’enjeu.
Le député a particulièrement insisté sur les disparités existant dans les différentes fonctions publiques, au sein même de la fonction publique d’État.
Il convient de mettre de la cohérence entre les différents domaines, État, enseignement et santé.
Au ministère de la l’Education nationale, le député Mikaele Seo a demandé qu’une solution soit trouvée au corps des surveillants, du lycée et des collèges. Aujourd’hui bien que payés par l’État, ces personnels n’ont pas de ministère de rattachement. Payés par l’État, il a indiqué qu’en bonne logique, il convenait qu’ils intègrent la Fonction Publique d’État.
Concernant la fonction publique territoriale, le député a indiqué qu’il faut que l’État accompagne le territoire sur une vingtaine d’années. En effet, le plan sur huit ans est erroné et à ce jour il a rappelé que l’on ignore encore le coût de la FTP et qu’il faut donc se caler sur les prévisions les plus élevées.
Enfin, le député a demandé que les reclassements pénalisants soient reconsidérés et, qu’en particulier, il convient de revoir la situation des plus anciens dans chaque corps.
Au ministère de la santé, le député Mikaele Seo a particulièrement insisté sur le fait que sur Wallis-et-Futuna, la santé est une compétence état et que chaque Wallisien, chaque Futunien doit avoir accès à la santé gratuitement.
Dans ses rencontres avec les Evasans au « Rosier Rouge », il avait entendu leur inquiétude sur la prise en charge.
En effet, la convention qui concerne les Evasans a été amendée de façon regrettable et le député souhaite que l’on revienne à la situation ante : « soins gratuits à Wallis-et-Futuna, prise en charge totale des Evasans.»
L’existence d’une convention avec Rennes a créé des difficultés logistiques, le logement semble plus délicat qu’au Rosier Rouge et la délégation de Paris dispose de moyens limités pour y accompagner nos malades avec toute l’attention que ses personnels sont habitués à porter.
Le député s’est également informé de la rénovation de l’Hôpital de Sia. Au ministère, il a appris avec une grande satisfaction que les autorités travaillent sur un programme similaire pour l’hôpital de Futuna. À cette heure, les projets sont définis et la nomination d’un assistant à maîtrise d’ouvrage est imminente.
Les 45 millions d’euros sont disponibles, il convient donc de demeurer très vigilant pour ne pas prendre de retard sur la réalisation.
Le député Seo a également demandé au cabinet du ministre de la santé que des postes de spécialistes soient créés sur Wallis-et-Futuna en fonction des principales pathologies présentes sur le territoire, diabétologue, orthophoniste, cardiologue… Les progrès de la télémédecine sont un réel plus pour le territoire, mais le député a rappelé qu’il convenait que les équipements adaptés soient implantés.
Il convient également que la prise en charge des étudiants, présents hors du territoire soit simplifiée tout comme celle de chaque Wallisien et Futunien sortant du territoire. Le député a déploré que l’attestation de prise en charge qui existait autrefois et constituait un mécanisme simple d’utilisation, ne soit plus utilisée. Il a demandé qu’une réflexion soit menée pour mettre en place un processus de prise en charge.
De même, il demande que l’on mène une étude précise sur le rapatriement des corps, leur prise en charge et la coordination des différents intervenants.